Rétro

En cette fin d'année, nul ne peut échapper aux traditionnelles rétrospectives que nous fournissent généreusement nos chaînes de télévision.
Je me suis laissée tenter par l'une d'entre elles hier soir, car ma mémoire est souvent défaillante et je me suis imaginée qu'il serait bon pour ma culture générale de me souvenir des faits marquants de 2006.
Ma première constatation a d'abord été positive. Finalement, j'avais oublié très peu de choses.
Ma deuxième constatation l'a été beaucoup moins. Tout ce qui a pu se passer durant les 365 jours de cette année n'a été que scandales politiques, manifestations et grèves, violences urbaines, assassinats et infanticides, guerres et menaces terroristes, accidents et catastrophes naturelles. Bref, que des malheurs et des morts.
A l'exception près d'une finale inespérée en Coupe du Monde de football et de médailles d'or pour une nageuse qui ont su donner le sourire aux Français.

Ma conclusion serait donc de dire : Faites du sport pas la guerre.

Mais quelques interrogations me trottent dans la tête :
N'y a-t-il eu réellement que des faits aussi terrifiants et aucune autre joie ? (C'est là que ma mémoire me trahit).
Ou sommes-nous si marqués par l'horreur que nous en oublions les joies ?
Ou sommes-nous si macabrement intéressés par les événements tragiques que les journalistes se contentent de nous faire plaisir en nous cachant les heureux ?
Ou pourrait-il s'agir de manipulation médiatique pour engendrer la peur ? Et dans quel but ?
Je crains être bien trop naïve pour répondre à ces questions.

Puis, j'ai décidé de faire une rétrospective sur mon année 2006 ...
Conclusion : je préfère de loin celle de la télévision !

Alors, si tout le monde se souhaite une "bonne année", ce n'est pas par tradition ou superstition ou bonté pour son prochain mais parce qu'on rêve au plus profond de soi qu'on nous en souhaite une bien meilleure que la précédente.


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