Appartenance

La cravache repartit, me laissant quelques secondes de répit. Je commençai à espérer que Madame Noire ait changé d’avis quand je sentis quelque chose de glacial et de plus épais contre mon anus. Elle avait lubrifié le manche de la cravache et se préparait à me sodomiser…

« Détendez-vous ! » me dit-elle.

Sa main libre passa entre mes cuisses pour se saisir de mon pénis en érection. Elle était gantée, je sentais la texture du latex sur ma hampe. Elle commença à me branler pour détourner mon attention et faciliter l’intromission du corps étranger dans mon rectum. Elle s’y prenait si bien que je commençai à ressentir les prémices de l’orgasme, la pression du godemiché improvisé sur ma prostate rendait cette présence en moi particulièrement délicieuse. Elle dut sentir que je commençais à partir car elle relâcha mon sexe et arrêta tout mouvement de la cravache dans mon intimité sombre.

« Maintenant vous savez ce qu’une femme ressent quand elle se fait pénétrer par un de vos congénères. »

Elle retira la cravache d’un coup sec.

« Votre cul m’appartient désormais, et aujourd’hui il devra rester comblé toute la journée par le premier cadeau que je vais vous offrir ».

Elle enfila un nouvel objet dans mon anus, je compris qu’il s’agissait d’un plug de taille respectable quand la base arriva en butée contre mon œillet et quand je sentis que mon rectum était largement dilaté. La sensation était loin d’être désagréable…

« Relevez vous ! »

Avec difficulté, je me redressai pour me retrouver sur mes genoux.

Madame Noire se remit devant moi. Elle posa ses mains gantées sur ma tête et passa ce que je devinai être sa cuisse sur ma joue, je sentais la maille de la résille frotter contre ma peau, j’étais encore plus excité… Je sentis quelque chose de dur contre ma cuisse, c’était le talon de sa botte. Ainsi elle avait mis ce soir ces jambes en valeur, elle savait à quel point j’aimais…

« Je vous ai donné du plaisir, maintenant c’est à votre tour. Léchez moi ! »

Avec ses mains, Elle plaqua ma bouche contre sa vulve. Elle était parfaitement épilée. Ma langue partit à la découverte de cette vallée interdite. Je découvris tout d’abord deux anneaux d’un métal froid qui ornaient les grandes lèvres. J’écartai ce barrage pour aller déguster son intimité. Madame Noire était délicieuse… Je lapai, léchai, mangeai tout ce qu’elle voulait bien me donner. A défaut de pouvoir la satisfaire de mes mains, mon nez frottait contre son clitoris qui dardait hors de sa cachette, excité. A ce moment, qu’aurais-je donné pour pouvoir lui faire un cunnilingus en bonne et dûe forme… Les secrétions de Madame Noire étaient de plus en plus abondantes.

« Stop ! »

Elle se retira de ma bouche. Quelques pas et elle se saisit de mes poignets, qu’elle libéra des menottes.

« Vous ne bougerez que quand je vous l’aurai ordonné. Sinon, vous savez ce qui arrivera. »

Elle se déplaça à nouveau. Plus rien, à part quelques bruits étouffés.

« Dans quelques secondes, vous allez pouvoir enlever votre bandeau. Devant vous se trouve un préservatif. Vous allez l’enfiler et me prendre. Je ne veux pas de gestes de tendresse, de caresses, uniquement votre sexe en moi. Vous ne devrez en aucun cas essayer de voir mon visage. Vous ne pourrez jouir qu’après moi. Après, vous prendrez la porte qui est derrière vous, retrouverez vos habits dans l’entrée et vous partirez sans vous retourner. Là encore, tout manquement à une de ces règles entraînera votre exclusion définitive, et vous retournerez à votre petite sexualité médiocre et sans saveur avec les jeunes pimbêches que vous irez tringler sur les parkings de boîte de nuit. »

Silence…

« Allez y »

J’enlevai mon bandeau. La pièce était sombre, uniquement éclairée par des chandelles. Les murs étaient recouverts de tentures rouges. Et devant moi se trouvait, majestueuse, Madame Noire. Elle était en position de levrette et sa jupe en cuir retroussée sur sa taille dévoilait sa vulve nacrée. Elle portait bien les bas résille et les bottes qui m’avaient tant excité et elle était sanglée dans un bustier de vinyl, lacé derrière son dos. Ses gants en latex noir brillant recouvraient ses bras jusqu'au coude. Sa carnation était d’une blancheur de porcelaine, sa chevelure somptueuse s’étalait sur ses épaules. Je pouvais distinguer le tatouage qui ornait son bras droit.

J’enfilai le préservatif prestement, posai mes mains sur les hanches de Madame Noire, et d’un trait, m’enfonçai dans son intimité. Elle était particulièrement humide et je devais faire attention à me concentrer sur son plaisir pour ne pas exploser tout de suite. Le contact avec les deux anneaux de titane électrisait mon phallus, je sentais le plug appuyer sur ma prostate, il m’était de plus en plus difficile de ne pas me laisser aller. J’avais tellement envie de la caresser, de prendre ses seins, d’embrasser sa nuque… Je me mis à considérer la scène d’un point de vue mécanique, et comme désincarné, je me voyais en train de pilonner Madame Noire. La tension se relâcha, je n’étais plus qu’une machine dévouée à son plaisir. Je commençai à sentir les spasmes annonciateurs de l’orgasme monter du tréfonds de sa personne. Elle ne dit rien, ne poussa pas de gémissement, mais au bruit de sa respiration et aux mouvements chaotiques de ses parois vaginales je compris que j’avais fait jouir ma maîtresse…

La tension accumulée au cours de cette séance se relâcha d’un coup et je me répandis en elle.

Immédiatement, je me retirai d’elle, me relevai et me dirigeai vers la porte.

Au moment de passer le seuil, elle me dit :

« Vous avez été un bon soumis. La prochaine fois, nous serons deux pour vous dominer. »

Dans l’entrée, en m’habillant, je me remémorais les instants les plus forts de cette après-midi. Madame Noire était ma maîtresse, elle me dominait mais en m’abandonnant à elle et en la faisant jouir, j’avais percé sa cuirasse. Moi aussi je la tenais…


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