De l'intérêt de la différence

On a longtemps cru que c'était le spermatozoïde le plus rapide qui réussissait à féconder l'ovule. Il n'en est rien. Plusieurs centaines de spermatozoïdes parviennent en même temps autour de l'oeuf. Et ils restent là à attendre, dandinant de la flagelle. Un seul d'entre eux sera élu.

C'est donc l'ovule qui choisit le spermatozoïde gagnant parmi toute la masse de spermatozoïdes quémandeurs qui se pressent à sa porte. Selon quels critères? Les chercheurs se sont longtemps posés la question. Ils ont récemment trouvé la solution: l'ovule jette son dévolu sur "celui qui présente les caractères génétiques les plus différents des siens". Question de survie. L'ovule ignore qui sont les deux partenaires qui s'étreignent au-dessus de lui, alors il cherche tout simplement à éviter les problèmes de consanguinité. La nature veut que nos chromosomes tendent à s'enrichir de ce qui leur est différent et non de ce qui leur est similaire.

Bernard Werber
L'Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu

Juke Box : La fille du vent




Si j'ai du caractère
Un sacré tempérament
Qui ont valu à ma mère
Du souci et des tourments
C'est que j'ai dans les artères
Le tanin et les pigments
Qui font le sang de la terre
Comme la lave d'un volcan

Je suis la fille du vent
Qui traverse les montagnes
Je tourmente les passants
En faisant voler les pagnes
Je défie tous les courants
Toutes les stars de cocagne
Qui passent en rêvant
De platine et de champagne

Si j'ai du caractère
Un sacré tempérament
Qui ont valu à ma mère
Du souci et des tourments
C'est que je tiens de mon père
La passion et l'engouement
Qui font guincher les chaumières
Et s'enlacer les amants

Je suis la fille du vent
Qui traverse les montagnes
Pour violenter les passants
Les villes et les campagnes
Je me méfie des couvents
Et des dieux portant le pagne
Car je porte en mon sang
Toutes les plaies de l'Espagne

Si je suis entière
Et que je vais de l'avant
Sans écouter de mon père
Les avertissements
C'est que' comme ma mère
J'ai reçu en naissant
La lueur de l'éclair
La force du vent

Moi qui suis sa fille
Je porte la folie
Des belles de Castille
Ou bien d'Andalousie
Je tiens de ma famille
Ce qu'aujourd'hui je suis
Je pointe mes banderilles
Face aux dangers de la vie

Car j'ai du tempérament
Ce foutu caractère
Qui font dire à mon père
Que je suis son cheveu blanc
Que je suis son cheveu blanc.

Olivia Ruiz

Que du vent

Il n’a pas de limite ; aucun début, aucune fin.
Il porte les noms que vous donnez à ses différents visages.
Il ne connait pas de frontières, aucun dessein,
Aucun espoir que celui de plus beaux rivages.

Il peux monter si haut, s’abattre si bas, sans jamais souffrir de hauts et de bas.
Il n’a aucun port, aucune attache.
Il poursuit sa route, décide s’arrêter en chemin, peut élire secrètement domicile dans votre jardin.
Il va, il vient.
Il part, il revient.
Mais il est toujours là.

Vous ne pouvez pas le contraindre, le changer, le chasser, ni même le contenir.
Il vous impose son existence comme une nécessité évidente.
Vous pouvez bien vous moquer de sa légèreté mais il vous soumet à sa loi.
Vous pouvez faire semblant de ne pas le voir et pourtant :

Sa présence façonne votre relief, dessine vos contours. Vos rocs les plus solides se font tendres sous son fouet et, sans plus aucune résistance, deviennent les témoins de sa patiente domination.

Il flirte avec vos saisons, épouse vos éléments.
Il soulève les océans et déchaine vos passions.
Il attise le feu.
Les feuilles s’abandonnent à son courant.
Et le ciel pleure parfois sous son joug.
Il traine ses insomnies au sommet de vos montagnes pour s’émerveiller de la beauté de vos aurores.
Il dort sur les nuages, vole près des étoiles, drague la Lune et défie le Soleil.

Il danse avec vos jours et tourmente vos nuits.
Il observe votre sommeil, attend votre réveil.
Il écoute vos confidences.
Il accompagne vos rêves.

Il fait couler les larmes de vos yeux en vous confrontant de face puis devient le réconfort qui rafraichit vos soirs d’été.
Son insolence fait rosir vos joues.
Il fait naître la sueur sur votre corps quand il devient chaud.
Il longe votre dos dans un doux frisson puis vous pique le visage de sa glaciale bise.
Il sait n’être que tendre caresse sur votre nuque pour vous apaiser.

Il fait tourbillonner les jupes des filles et décoiffe les mariées dans un éclat de joie.
Il joue à retourner votre parapluie protecteur.
Il chasse le gris pour vous apporter la lueur, la bonne humeur.
Il fait frémir vos branches, chanter vos oiseaux, valser vos papillons.
Il aime taquiner votre tranquillité.
S’amuse à vous pousser.

Il est le souffle nouveau.
Il est celui qui vous annonce dans un petit filet d’air la sortie du tunnel.
Il guide vos drakkars noirs vers de nouveaux horizons.
Il vous siffle de le suivre.

Ses folles rafales vous déstabilisent et vous font perdre l’équilibre.
Il ne laisse aucun répit à votre illusoire résistance pour faire tomber les voiles, les masques, les barrières, les murs, toutes vos armures qui l’empêchent d’avancer.
Il tape à vos volets, enfonce vos fenêtres fermées, claque vos portes entrebâillées.
Il pénètre votre intimité, parcourt vos sombres couloirs, visite le moindre recoin, se glisse sous votre lit.
Il fait craquer vos chênes et plier vos roseaux.

Il efface vos tourments en balayant les traces, les empruntes, les preuves, les souvenirs, que vous érigez entre lui et vous.

Il écrase sa colère sur vos désirs de protection, abat ses coups sur vos coups bas.
Il devient la frayeur sur votre route vous rappelant qu’il peut tout prendre, tout détruire, ne laisser que désordre, ruines et désolation, jusqu’à entendre l’imploration de vous épargner.

Son abandon insupportable vous ferait suffoquer. Vous ne pouvez pas vivre sans lui.
Vous pouvez le haïr parfois, l’ignorer souvent … mais toujours, vous rêverez qu’il vous emporte ailleurs.


Oui, je voudrais être comme le vent.

Music Culture

Qui chante :

"Dis-moi c'est quand que ça commence
Si ce que l'on tient est une absence
Ou un alibi, dis-moi aussi
C'est quand que tu reviens ..."

?

Facile !
Alors à vos claviers.

Le gagnant, cette fois, aura le droit de me poser la question de son choix (en privé, bien sûr ;-))

Interrogation sur la sottise ordinaire

Que dire à ma collègue lorsqu'elle m'annonce qu'elle a souffert de l'altitude une fois dans les Alpes en montant à 5000 ou 50 000 m (elle ne souvient plus très bien) ?

Devinette

Quelle est donc cette ville ?



Le gagnant aura le droit de voir mon visage...
(Attention, une seule proposition par personne)
Alors ?

La tête dans les nuages


Plonger dans cette infinie douceur
Rêver d'y élire à jamais domicile
Loin des cris et des pleurs
Ici, tout est beau, léger et facile.


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