Une vie imaginaire

Quelle est la part d’imagination dans notre vie et quelle est son impact sur notre réalité ?

J’ai beau être un être cognitif, doué de raison, doté d’une intelligence pragmatique et empirique, et flanqué d’une lucidité qui impressionne son entourage, je ne peux lutter contre mon subconscient.
L’imaginaire n’est pas seulement les rêves que nous faisons éveillés ni les espoirs que nous mettons dans tel ou tel projet, il est, selon moi, avant tout, dans notre façon d’appréhender le monde qui nous entoure.
Je ne suis pas omnisciente ; par conséquent, ma connaissance est mêlée d’observations, de réflexions, d’apprentissage et … de pensées.
Le tout orienté par mon éducation, ma culture, mes expériences, mes névroses.
Ce que je vis, je ne peux le juger que par la petite fenêtre de cette connaissance, et malgré l’implacable objectivité dont je sais faire preuve sur tout ce qui m’arrive, je sais que les conclusions tirées d’une situation ne le seront que par l’idée que je m’en fais.
Si j’ajoute à cela l’influence de l’inconscient, à travers notamment les rêves, à modifier dans une plus ou moins grande mesure ma vision des événements, je me crée ma propre réalité.
Ainsi mon subconscient s’unit-il à mon analyse cartésienne.
Je dis souvent, étant une femme honnête, que je ne peux décevoir les gens que parce qu’ils ont fondé en moi des espoirs indépendants de ma volonté.
Donc si je suis déçue, est-ce parce que les autres m’ont trompée ou manipulée ou est-ce parce que je me faisais une fausse idée d’eux ? (Il est toutefois vrai que suis très rarement déçue par les gens, justement parce que je n’attends pas grand-chose d’eux. En revanche, je suis souvent en colère contre moi-même d’avoir entendu leurs promesses (et non pas cru) ou de me les être imaginées).
De même, je me suis aperçue avec un peu d’effroi en discutant avec mes compagnons, après une rupture surtout, que nous n’avons pas vécu la même histoire.
Un peu comme si l’on se persuadait (tant que tout va bien, il va sans dire) que la personne que l’on aime ressent les mêmes choses que nous, a les mêmes envies, les mêmes objectifs.
Voilà, dans la vie, nous sommes contraints, faute de savoir, de croire, d’inventer, d’imaginer.
Et heureusement, parfois !
Cependant, je me demande quel pouvoir a notre imagination.
En nous montrant le monde d’une façon personnelle et singulière, peut-elle en outre influencer nos rapports aux autres ?
Par exemple, je me demande si l’idée que nous nous faisons d’une personne ne peut pas, en plus de nous convaincre qu’elle est réellement ainsi, la pousser à le devenir, en raison notamment du comportement que nous adoptons envers elle.
Mais c’est dans la projection qu’intervient le plus notre imagination. Souvent, au moment de prendre une décision, au lieu d’être influencés par l’instinct ou le cœur, on s’imagine, n’étant pas tous devins, quel sera notre avenir et de quoi il sera fait si on prend telle ou telle voie ou si on ne bouge pas. On pèse le pour et le contre d’une chose inconnue. Et là, ce sont nos illusions (ou nos désillusions à venir) qui nous guident !
L'imaginaire, au-delà de l'imagination ou de l'invention, est ce qui fait de nos croyances une vérité.

Bref, Eric-Emmanuel Schmitt aborde ce sujet bien mieux que moi dans son dernier livre, La rêveuse d’Ostende, dans lequel 5 histoires nous suggèrent « que le rêve est la véritable trame qui constitue l’étoffe de nos jours ».

La Folie des Grandeurs

Mes réflexions, en vrac (?)

Il est 1h52. Le Réveillon est fini.
J'ai trop bu.
Comme d'habitude (?).
Fêter Noël c'est comme laver son linge sale, ça se fait en famille !
BRAVO !
Que toutes les familles du monde soient heureuses ... Surtout la sienne !

Beurk ... envie de gerber (?)
La mienne, le premier venu pourrait la considérer comme beauf ... la pire beauf qu'il soit !
Bah ... tout le monde juge.
Vous êtes tous des crétins, des cons (?)
Ma famille est exceptionnelle !
Personne ne comprendra jamais.

Bref, je me regarde. Il est tard.
Pourtant, je suis belle.
Oui, je le suis.
Tous ceux qui me voient le savent.

A quoi ça sert ?
Les hommes me désirent... Bien !
Les hommes m'aiment-ils ?
Hum Hum ... Est-ce que je le veux vraiment ?
Mon image ne me suffit-elle pas ?
Je crois qu'elle leur suffit ... Argh ... ça y est, je gerbe.

Envie de meurtre ?
Oui !
Mais qui ?
J'ai pensé : "sa femme, pardi !"
Mais "Elle n'y est pour rien, la pauvre".
"Lui, alors". Bof : trop proche, trop de scrupules, trop de culpabilité, trop de manque.
Après tout, seuls ceux qui demeurent souffrent, pas ceux qui meurent !
Il ne mérite que ça.
En serais-je seulement capable ?
Ne jamais réveiller un loup qui dort ... Je suis une louve, endormie (?) !

"Moi, dans ce cas".
Re bof, "tu as tant des choses à vivre encore!"
Ca lui ferait du mal, pourtant.
"Tu crois ?".

Ne plus agir pour les autres, cesser d'être trop altruiste...
Rappelle toi : "tu es belle !"

La vie est devant moi.
"Serait-ce une raison pour tout balancer aux ordures ?"

"OUI !!!"

Je le sais, il le regrettera toute sa vie ...

... Et moi aussi...

Et un de plus !


Chaque année, pourtant, je me promets que ce sera le dernier ...

Interrogation du réveillon

Se peut-il que le Pére Noël soit un con ?

Mort aux cons

Qui n'a jamais rêvé de planter le chien du dessous qui attend que vous soyez endormi pour aboyer ?
Qui n'a jamais souhaité que la bagnole qui vient de vous faire une queue de poisson après vous avoir collé au cul à toute vitesse et en pleins phares se crashe un peu plus loin ?
Qui n'a jamais eu envie de tuer son voisin le dimanche matin quand il vous réveille à coups de perceuse ?

Nous sommes tous entourés de lourdauds et d'emmerdeurs en tous genres. Jetez-moi la première pierre si vous n'avez jamais envisagé de les éliminer pour enfin vivre tranquilles !
Carl Aderhold, dans son roman éponyme à mon post, a décidé de passer à l'action ; et c'est un véritable régal de le lire.
Aucune psychopathie, aucune démence ne touchent le narrateur. Il est juste froid, méthodique et certain d'agir pour la bonne cause...
J'en suis à la 170ème page (sur 411) et j'ai hâte d'achever ce livre. Mais promis, je ne vous raconterai pas la fin (sauf si bien sûr vous vous avérez être une victime potentielle !).
Je vous en rapporte toutefois la présentation publiée en dernière de couverture :

" Contrairement à l'idée répandue, les cons ne sont pas réformables ; les campagnes de prévention ou les actions pédagogiques n'ont pas de prise sur eux. Une seule chose peut les amener non pas à changer, mais du moins à se tenir tranquille : la peur.
Je veux qu'ils sachent que je les surveille et que le temps de l'impunité est révolu.
Je compte à mon actif cent quarante meurtres de cons. Afin qu'ils ne soient pas morts pour rien, je vous enjoins de lire ce manifeste. Il explique le sens véritable de mon combat."

Cynique, non ? Mmmm J'adoooooooore !

File haut

Bouffer de la merde ... Encore bouffer de la merde !

Après, la moindre petite chose semblera avoir une saveur exquise ...

Espoir


- Quelles sont ces ombres dans mon ciel qui te voilent ?
Peuvent-elles si légères voler ton étincelle ?
Oh, mon doux et bel astre, toi, ma bonne étoile,
Ne m'as-tu pas promis d'être éternel ?

- Je fus pour toi fort et fier, aujourd'hui cette danse funèbre
Me rappelle que d'être attaché dans les hauteurs
Le plus grand roi ne peut briller dans les ténèbres.
Amie fidèle, me pardonneras-tu mes erreurs ?

- Ainsi, tu abandonnes ton règne à la nuit
Me laissant dans le froid de cette petite mort.
Comment ? Où dis-tu qu'il faut que je fuie ?
Déjà, je ne te vois plus. Reviens, je t'en prie. Je m'endors.

Tu t'éclipses. Adieu donc mon beau soleil.
Et dans ce long sommeil, je n'aurai plus de cesse
Que de rêver qu'à mon prochain éveil
Je te retrouve et qu'à nouveau je te caresse.

Egalité

S'il y a bien un comportement sur terre qui ne soit pas discriminatoire c'est l'adultère ... Il touche toutes les couches de notre minable société, toutes les CSP, tous les âges, toutes les races et toutes les sexualités.

J'ai rencontré ce soir une lesbienne follement amoureuse d'une femme ... "mariée" à une autre, qui l'a accompagnée.

Alors je me demande : Ils nous veulent quoi, bordel ???

Réassurance ?

Vous la trouvez comment Britney Spears ?
Parce qu'à ce qu'il parait, Madame Noire est beaucoup mieux qu'elle (parole d'une hétéro au hasard d'une soirée gaie) ...
En tout cas, je l'ai pris pour un compliment !

Résignation


[...]

Il le faut, ici-bas tout se flétrit, tout passe.
Pourquoi craindre un destin que chacun doit subir ?
La mort n'est qu'un sommeil. Puisque mon âme est lasse,
Laissons-la s'endormir.

[...]

Et toi, rêve adoré de mon coeur solitaire,
Belle et rieuse enfant que j'aimais sans espoir,
Ton souvenir en vain me rattache à la terre ;
Je ne dois plus te voir.

Mais si pendant longtemps, comme une image vaine,
Mon ombre t'apparaît... oh ! reste sans effroi :
Car mon ombre longtemps doit te suivre, incertaine
Entre le ciel et toi.


Gérard De Nerval - Juin 1839

C'est plus simple en le disant


Je me fous, fous de vous.
Vous m'aimez, mais pas moi.
Moi, je vous voulais mais
Confidence pour confidence,
C'est moi que j'aime à travers vous.

Si vous voulez les caresses,
Restez pas, pas chez moi.
Moi j'aime sans sentiment.
Confidence pour confidence,
C'est moi que j'aime à travers vous.

Mais aimez-moi à genoux, j'en suis fou,
Mais, de vous à moi, je vous avoue
Que je peux vivre sans vous.
Aimez-moi à genoux, j'en suis fou
Et si ça vous fait peur,
Dites-vous que sans moi,

Vous n'êtes rien du tout.
Tout pour rien, rien pour vous.
Vous m'aimez, mais je joue,
J'oublie tout.
Confidence pour confidence
C'est toujours moi que j'aime à travers vous

Vous pleurez, révoltée, taisez-vous.
Vous m'aimez, mais pas moi.
Moi je vous veux pour moi et pas pour vous.
Vous je m'en fous, tant pis pour vous.
Aimez-moi à genoux, j'en suis fou
Et n'oubliez jamais que je joue

Contre vous. Vous pour moi.
Sans vous, vous l'avez voulu, tant pis pour vous,
Aimez-moi.
Confidence pour confidence,
C'est moi que j'aime à travers vous.

Je me fous, fous de vous.
Vous m'aimez, mais pas moi.
Moi, je vous voulais mais
Confidence pour confidence,
C'est moi que j'aime à travers vous.

Si vous voulez les caresses,
Restez pas, pas chez moi.
Moi j'aime sans sentiment.
Confidence pour confidence,
C'est moi que j'aime à travers vous.

Mais je me fous, fous de vous.
Vous m'aimez, mais pas moi.
Moi, je vous voulais mais…



Chronique d'une mort annoncée

Chute da tension
Affection unilatérale
Virus de l'Inconstance Humaine
Syndrôme des pressions nerveuses
Cancer de la foie
Septicémie lacrimale
Déséquilibre psychopathologique
Paralysie du membre isolé
Rupture damnée
Déchirure coronaire
Arrêt respiratoire
Trépas d'ébâts
Mort sûre...

Ame inanimée
Obscurité et terne aile
Sens froids
Rigidité, cas léthargique
Enterrement de vie de femme
Mon or dur à la poubelle
Moi-si-sure de moi
Des compositions de courage
Pourrissement des issues
Putréfaction de bonne heure
Déchets d'estime
Rejet orgasmique
Détritus d'être

Viva Las Vegas

Une expérience tout bonnement hallucinante !
J'en rêve encore, mon pays va le faire ...

Tout y sera comme dans le vrai :
Le désert
Les montagnes
La chaleur
Les lumières
La folie.

Un projet colossal de 17 milliards d'€uros vise la construction d'une ville de 2000 hectares dédiée uniquement aux loisirs et articulée autour de 16 thèmes historiques (Préhistoire, Grèce Antique, Moyen Âge occidental, Monde contemporain, le futur etc.) avec entre autres pas moins de 32 hôtels- casinos, des parcs d'attraction dont Spyland et Acquantica et des musées, en plein milieu du désert aragonais en Espagne (près de Zaragoza)
Ce Las Vegas Européen aura la capacité de recevoir 35 millions de visiteurs (dont Madame Noire) !
INCROYABLE ! A à peine 1000 km de Paris...

J'ai hââââââte :-)

En attendant : séquence nostalgie :





J'ai mis dans ma valise

3 ou 4 capotes
10 pinces à linge
1 bougie
De la corde, tout plein de corde
1 cannette de Sprite
1 bandeau pour les yeux
1 collier et sa laisse
2 paires de menottes (1 pour les poignets, 1 pour les chevilles)
1 bâillon
1 gode ceinture
L'appareil photo
Quelques vieux clichés
Et bien sûr, la cravache nouvellement acquise (jamais servie... Mmm)

Faut savoir voyager léger !

Routine

Ne sortons pas des conventions : Moi, je commande et toi, tu obéis.

Arsène Lupin.

La vengeance est un plat qui se mange froid

Bon, cette fois-ci, c'est loupé, mais... bientôt, bientôt.

En plus, elle sera devenue glaciale !

Eternelle question

Dis, je fais quoi maintenant ?

C'est quoi un cadeau ?

- Tenez, c'est pour vous
- Oooooooh, un cadeau ! Merciiiiiiii :-D
- Ce n'est pas un cadeau
- Ah bon ?
- Ben non, ce n'est pas grand chose
- Peu m'importe la valeur
- Oui mais je ne l'ai pas acheté exprès pour vous.
- C'est à moi que tu l'offres, non ?
- Oui parce qu'en le voyant, j'ai pensé à vous
- Et ?
- Et c'est juste pour vous faire plaisir
- ...

Prendre le large


Il y a urgence ...

Pour ce que je suis

Elle se tient face à ce miroir.
Nue … vérité brute.
Elle n’y voit plus qu’une petite femme, bien ordinaire.
Où est donc passée cette lueur dans ses yeux qui la rendait jadis si pétillante ?
Où a fui cette splendeur qui faisait d’elle cet être si singulier ?
Que reste-t-il de sa magnifique assurance qui la rendait exceptionnelle ?
Elle baisse les yeux devant ce spectacle pathétique.
Elle ? Baisser les yeux ?
Que s’est-il donc passé ?

Elle remonte en mémoire le cours de ses quatre dernières années d’existence :
La rencontre, la séduction, l’apprivoisement, la tentation, l’expérimentation, la domination,
l’abandon, la douleur, les retrouvailles, la joie, l’échange, la confrontation, la domination,
la séparation, la tristesse, la réconciliation, la folie, le rapprochement, la domination,
la rupture, l’attente, le dialogue, la compréhension, la domination,
la déchirure, la solitude, l’espoir, le lien, le besoin, la domination,
la trahison, la cassure, le désespoir, le pardon, le renouement, les promesses, le bonheur, la domination.
La fin, la domination, le début.
Cycle perpétuel.
Mais si tout n’est qu’éternel recommencement, pourquoi la flamme ne renait-elle pas chaque fois intacte ou renforcée plutôt que de devenir terne et sans goût ?
Pourquoi, si la lassitude finit par souiller la relation, recommence-t-on encore et encore ?
Elle enrage !
Elle qui a tant lutté …
Comment, aussi libre et intelligente, a-t-elle pu être entrainée dans ce cercle si peu vertueux ?

L’Amour, pardi !

Elle sait ce qu’est l’amour, le vrai, le pur. Celui qui vit sans l’illusion et qui peut vivre sans espoir.
Celui qui ne se regarde pas le nombril. Celui qui ne s'autoproclame pas Amour.
Elle peut tout par amour, elle ne le sait que trop bien. Sans rien demander en retour. Sans chercher de bénéfices. Contre son propre intérêt s’il le faut. C’est une force, se convainc-t-elle, que seules les personnes entières et morales possèdent.
Mais dans ce monde où l’intérêt personnel fait la loi, cette force devient une faiblesse qui profite à cette race d’égocentriques.
Elle réalise que personne, et surtout pas lui, ne mérite ce don précieux, parce que tous en use et en abuse.
Elle est fatiguée, humiliée.
« Tout donner à l’autre l’autorise-t-il à tout prendre ? A prendre juste ce dont il a besoin ? Et sans engager sa responsabilité ? Sans la moindre culpabilité ? Pourquoi tout devient un dû dès lors qu’il est offert généreusement par l’amour ? »
Là où par cet amour tout ne devrait être que complicité, tout n’est que rivalité.
L’amour n’est plus respecté, s’attriste-t-elle.
Parfum d’injustice !
Est-ce une raison pour changer ? Devrait-elle devenir aussi vile et méprisante que ses congénères ?

Elle sait bien que non, elle a beaucoup trop de fierté pour tomber si bas.
Pourtant, elle aimerait ne plus ressentir cette colère et cette rancœur nées de la dualité entre ce qu’elle est et ce qu’on lui impose de vivre, entre ses sentiments sincères et la manipulation qu'on en fait.

Elle redresse les yeux en direction de son image.
Mépris empli de doutes.
« Et si la femme que je croyais être et qui a disparu en ce miroir n’était en fait que celle que l’autre voulait que je sois et que je rêvais d’être pour lui ? Me serais-je perdue en cours de route, persuadée d’emprunter mon propre chemin pour pouvoir suivre le sien ? Est-ce que mon amour, au lieu d’être pur, m’aurait aveuglée ? Pourquoi, au lieu de m’aider, ma lucidité m’a-t-elle enfoncée ?»

Elle se ressaisit : « JE PEUX TOUT PAR AMOUR. Je peux jouer, m’adapter, me transformer, me soumettre, dominer. Je peux même agir contre mon propre intérêt. Mais plus JAMAIS, je n’offrirai le luxe à qui que ce soit de se servir contre moi de ma force! »

Elle se fixe maintenant presque avec provocation : « Tu es ce que je suis ! Je t’accepte telle que tu es. Oui, j’assume celle que je vois parce que jamais je ne t’ai trahie et jamais je ne te trahirai. Je ne suis personne d’autre que toi ! Et aujourd'hui tu ressembles à ça car tu t'es libérée, tu t'es retrouvée !»
Elle attend désormais qu’on l’aime pour ce qu’elle est.


Et soudain, la lueur, la splendeur et l’assurance ont refait leur apparition dans la glace…





Toi et moi

Va-et-vient
Tour à tour
Aller retour
Tête à queue
Sans queue ni tête
Donnant prenant
QI cuit
A grand pas
A reculon
Avant après
Tout et rien
Tout terrain
A demi-mot
Dans la ligne de mire
Riri, Fifi et Loulou
Rat des villes et rat des champs
Tom et Jerry
Inspecteur Gadget et Dr No
Charybde et Sylla
T'es rien toutou
T'es tout terrien
Debout couché
Devant derrière
Le jour et la nuit
La pluie et le beau temps
La poule et l'oeuf
Avec ou sans
Pas vu, pas pris
Bic à brac
De bric et de broc
Je te fuis, tu me suis
Je te suis, tu me fuis
J'avance, tu recules
Comment veux-tu que je t'...?

Coup de gueule

2 petits débiles inconscients s'emplafonnent dans une bagnole et c'est la guerre !
Non, mais dans quel pays vit-on ?

De ce fait divers somme toute banal, seule la tragédie aurait dû en ressortir, un drame terrible pour les parents, une douleur humble, comme les vivent des centaines de familles victimes d'un accident de la route.

Mais non ! Une minorité d'individus a décidé de vivre en état de non-droit, d'établir ses propres lois avec ses propres sanctions, et de réagir (s’insurger) par une violence inqualifiable.

Quand je vois ce qui se passe pas très loin de chez moi (j'ai la chance d'habiter dans une banlieue, pour l'instant, assez calme), je ne peux m'empêcher d'entrer dans une colère noire.
J'ai longtemps compris les raisons du malaise des banlieues (qui ne date pas d'hier) bien que j'aie été moi-même témoin ou victime de la violence qui en est issue, et lui ai trouvé beaucoup d'excuses.
Mais là, TROP C'EST TROP !

Je ne comprends plus. Je n'ai pas envie de comprendre. Je suis tout bonnement scandalisée par ces actes intolérables !
J'en ai marre de comprendre cette ascension de la violence dans nos banlieues, marre de compatir aux conditions de vie de ces gens, marre de rendre l'Etat responsable pour avoir ghettoïsé ses travailleurs immigrés.

On peut pester aujourd’hui, à juste titre, contre ces constructions mais rappelons tout de même qu’elles correspondaient à un besoin important de logements à l'époque et que les locataires en étaient fort contents ! A l’époque de l’immigration massive dont mes parents font partie, avoir un travail et un toit était le début du bonheur …

Honnêtement, peut-on dire que l’urbanisme et le regroupement de la classe ouvrière à forte concentration étrangère sont les causes de ces dérives ?

Tsssss, c’est la troisième génération, bien française, qui fout la merde, pas les immigrés !
Et puis, des milliers de gens issus de ces mêmes cités ne sont jamais tombés dans la délinquance, et encore maintenant.
Tout comme certaines personnes des quartiers "bourgeois" bien propres peuvent devenir des criminels !

Alors, comment un pays riche comme le nôtre qui permet l’ascension sociale de génération en génération aurait-t-il pu exclure une partie de sa population ?

La vie dans les banlieues est devenue difficile ? Ah oui ? Parce qu’elle était facile pour leurs parents quand ils sont arrivés ? Et elle est facile ailleurs de nos jours ?

Tout de même, qui a dégradé l’habitat ? Qui a rendu les espaces verts, les terrains de jeux, les halls d’entrée dangereux ? Qui enseigne aux mineurs comment gagner de l’argent facilement sans travailler ? Qui oblige les jeunes à trainer la nuit plutôt qu’à s’instruire à l’école ?

Ce sont les honnêtes travailleurs ? NON !

Ce sont les personnes qui paient leur loyer et leurs impôts ? NON !

Ce sont les gouvernements successifs ? NON !

Ce sont les policiers et les pompiers ? NON !

C’est l’Education Nationale ? NON !

Alors qu’on ne nous fasse plus chier avec les plaintes larmoyantes !

Une minorité de dégénérés asociaux (et je me fous de savoir ce qui les a rendu débiles) a décidé VOLONTAIREMENT d’emmerder les règles de la République.

Ils détruisent leurs écoles, leurs bibliothèques, leurs gymnases.

Ils saccagent les entreprises locales qui créent de l’emploi, les outils de travail de leurs voisins ou de leurs parents.

Ils vandalisent les commerces censés donner vie aux quartiers.

Ils attaquent à l’arme à feu la police, les pompiers, les médecins.

Ils s’en prennent aux biens des autres qui n’ont plus que leurs yeux pour pleurer.

Et ce sont les mêmes qui brandissent leur carte d'identité, comme si être français donnait des droits et non des devoirs, et le sentiment de sentir libres de faire n'importe quoi !, en baragouinant des mots incompréhensibles pour réclamer du travail et se plaindre de leurs conditions de vie !!!!

Mon gars, tu veux un logement décent ? Prends en soin et trouve-toi du taf !

Ah ? Tu veux bosser ? Et bien figure-toi que pour cela, il faut savoir parler français (non, non pas en verlan), se lever tôt (vers 7h. Du mat’, hein !), cesser de vendre de la drogue, ne pas frapper des policiers, respecter les femmes (tu sais que le viol est interdit en France ?) et ne pas porter d'armes dans le sac à merdes qui te sert de pantalon !

En plus, tu veux être respecté et être considéré comme un être humain ? Il faudrait déjà que tu en aies l’attitude ! Casser du flic ne fait pas de toi un homme, minable petit trou du cul !

Comment ? Tu dis que la France est un pays de merde ? Tu ne t’es jamais dit que tu en était responsable, abruti ? Au fait, ils bouffent comment tes parents ?

Ben oui, c’est sûr, c’est dur, tes petits copains se sont crashés cette nuit, ce n’est pas leur faute, et il faut bien que tu te venges.

Aaaaaaaaargh , on se fout de qui, là ?

Toujours des mêmes, des gentils contribuables.

Oui, on se fout de ma gueule !


J'en ai marre de payer des impôts pour que ces habitations soient réhabilitées, marre de devoir longer les murs et baisser les yeux quand je croise une de ces bandes de connards par crainte pour mon intégrité physique, marre de devoir faire profil bas pour ne pas retrouver ma voiture, que je paie à la sueur de mon front, vandalisée par des fainéants, marre d'aller bosser comme une conne quand des casseurs touchent les aides sociales, marre de payer difficilement mon loyer sous prétexte que je fais partie de la classe moyenne privilégiée parce qu’elle a du boulot pendant qu'on construit des maisons individuelles de 100 m² pour reloger ces gens, j’en ai marre d’entendre qu’ils attendent les bras croisés les aides qui les feront sortir miraculeusement de leur situation. J'EN AI MARRE DE CES CONNERIES !

Je suis extrêmement énervée et ma rage est proportionnelle à mon sentiment d’impuissance et d’injustice.


Ca suffit, maintenant ! STOP !!!

Personne ne doit tolérer de tels débordements chez nous.

Punissons ces parias, justement, sévèrement et intelligemment !

Des idées lumineuses ?

Réinventons le service militaire qui avait au moins pour vertus d’éduquer les jeunes à la discipline, au respect de l’autorité et des lois, de leur apprendre à assumer leur responsabilité, de les adapter aux contraintes du boulot, et de détecter chez eux leur illettrisme !

Obligeons-les à des mois de travail d’intérêt général (tri des déchets, nettoyage des égouts, travaux dans les parties communes de leur immeuble, aide aux handicapés mentaux et moteurs, etc.)

Contraignons-les à aller à l’école.

Envoyons-les faire un stage en Irak ou en Afrique Noire pour qu’ils sachent ce qu’est la misère.

Pénalisons les parents, en plus d’eux mêmes, par des peines de prison et en leur coupant les aides sociales (allocations familiales, APL, ASSEDIC, RMI ...).

Mais BORDEL, arrêtons de verser à ces zones urbaines prioritaires des millions d’€uros de subventions tant qu’elles ne servent à rien.

Arrêtons d’avoir peur de ces morveux et exerçons le pouvoir de l’Etat de Droit.

Cessons de culpabiliser pour ces malheureux et faisons appliquer les lois. Qu’ils marchent ou qu’ils crèvent (c’est bien ainsi que vit la majorité des Français, non ?). Et pas seulement quand ils font parler d’eux dans les médias.

La France en a assez de payer pour ces criminels, ces parasites, pour cette minorité qui a ses propres opinions sur la citoyenneté, qui se marginalise d’elle-même et qui risque de devenir une majorité demain si rien n’est fait !

Ne brimons plus les contribuables et ne paupérisons pas le pays.

Trouvons vite des solutions efficaces qui répondent à la fois à la gravité de leurs crimes et au besoin de sécuriser notre pays !

Et s’il le faut, rétablissons les goulags !

Etes-vous un connard prétentieux ?


Les connards, ha ! ça, c'est bien une race qui n'est pas près de disparaître !
C'est que ça gravite un peu partout, ces petites bêtes... et notamment sur le net.
Tout le monde en connait plein. Mais bizarrement, eux, ils s'ignorent ...
Alors, pour en avoir le coeur net et savoir si vous en faites partie, faites donc le test en cliquant sur le titre du post (moi, j'en connais un parmi les plus beaux spécimens qui n'aura pas besoin de le faire !).
Alooooooors ???


Requiem for my dreams


Une messe à mes rêves.
Un cercueil de nuages.
Ils crèvent.
Courage.
Trève.
Mantenant, nage !


Dites-moi quand je vais mourir et je vous dirai qui je suis

Que feriez-vous s'il ne vous restait que 60 minutes à vivre ?

Selon une étude menée auprès de la population britannique sur ce qu'ils feraient si la terre devait être détruite par un astéroïde dans l'heure qui suit (source : LCI), la majorité des gens (54%) affirment qu'ils souhaiteraient passer ce moment en compagnie de ceux qu'ils aiment ou du moins les avoir au téléphone.
13% se contenteraient du plaisir de boire du Champagne tranquillement.
Seuls 9% voudraient avoir des relations sexuelles, 3% prieraient et 2% aimeraient manger des aliments gras.
Surprenant, 2 autres % avouent qu'ils pilleraient des magasins.

C'est sûr, en une heure, on n'a pas trop le temps de chercher de midi à 14 heures. On va à l'essentiel pour vivre ses derniers instants.
J'imagine que je voudrais aussi être près de mes proches, leur dire à quel point je les aime.
Une absence toutefois me ferait jusqu'au bout souffrir. Celui que j'aime aurait choisi d'être avec les personnes qu'il aime ! L'ironie continue aux portes de la mort...
Même si je ne peux savoir avec précision quel pourrait être mon état d'esprit dans une telle situation, je doute fort que j'aie une quelconque envie d'avoir un rapport sexuel. Pourquoi perdre ce temps précieux ? Et encore moins de cambrioler des boutiques. A quoi pourrait me servir le butin ?

Maintenant, si on suppose que la fin du monde interviendra dans une semaine, qu'en serait-il de nos envies ?
Pour ma part, avec ce délai supplémentaire, je crois que j'en profiterais pour faire un peu tout ce qui m'est interdit : rouler à 200 km/heure, tester toutes les drogues du marché, faire un casse dans une banque, tuer quelqu'un, etc... Étonnant, non ? quand je sais que ce sont des choses qui ne me tentent pas !
Et bien sûr, dans les dernières heures, baiser, boire, manger et retrouver les miens (mais ça, je le fais déjà !).

Imaginons que cette échéance soit allongée à un mois, sans pour autant que le monde ne sombre dans le chaos, que se passerait-il dans nos têtes ?
En un mois, on a le temps de s'organiser et d'anticiper afin de rendre sa mort plus douce. C'est ce que je ferais, il me semble.
Je crois que je m'arrangerais pour que les 30 derniers jours soient les plus beaux de ma vie et de celle de ma famille, pour réaliser nos rêves ; pour devenir quelqu'un de meilleur, de sincère ; pour expier mes fautes, pour avouer mes vrais sentiments et me révéler vraiment au monde.

Mais si on devait tous mourir dans un an ?
Ah là cela devient plus compliqué, non ?
Est-ce que l'on continuerait à aller bosser comme des crétins, du moins dans les premiers mois ? Est-ce que l'on persisterait à mentir, à tromper, à aimer la même personne, à payer ses factures, à épargner, à partir en vacances ?

Et si c'était pour dans 10 ans ?
Est-ce que l'on continuerait à se marier, à vouloir des enfants ?
Est-ce que notre carrière serait aussi importante ? Est-ce que l'argent ferait toujours le bonheur ? Il faut tout de même pouvoir continuer à vivre pendant tout ce temps !
N'aurions-nous pas envie de remettre en question notre vie et de tenter enfin ce qui nous attire et que nous n'osons pas faire par manque de courage ?
En 10 ans, n'a-t-on pas le sentiment à la fois qu'il faut se dépêcher de refaire sa vie et d'avoir suffisamment de temps pour en profiter ?
Non ?

Mais si la fin était dans 50 ans ?

Vous, que feriez-vous ?
...

Alors, je me dis, est-ce ainsi ? :
Pour une heure, on aime.
Pour une semaine, on détruit.
Pour un mois, on planifie.
Pour un an, on hésite.
Pour 10 ans, on est tenté.
Au delà, on cesse de réfléchir.
...

Nos envies ne sont-elles pas liées au laps de temps qu'il nous reste à vivre ?
Nos décisions ne sont-elles pas prises en fonction de notre espoir d'être encore là dans longtemps ?
Notre besoin de "construire" et avec lui la peur du fameux "j'ai tout à perdre" n'est-il pas conditionné par notre longue espérance de vie ?
L'importance que nous attribuons aux choses que nous entreprenons ou aux sentiments que nous ressentons n'est-elle pas proportionnelle à l'idée de durée que nous leur donnons ?
L'espoir de disparaître vieux ne nous pousse-t-il pas à avoir une vie médiocre et à éluder la question fondamentale de nos vrais désirs ?
...

D'autres questions se posent à moi ?
Finalement, est-ce que le fait supposé de mourir tous en même temps influe-t-il plus sur nos désirs que celui de mourir seul ?

Et si la terre devait exploser dans 200 ans ? Que ferions-nous aujourd'hui pour elle ?
...

Oui, le temps influe sur nos comportements.
Qu'il nous en reste plein, on vit au ralenti.
Qu'il nous en reste peu, on court à l'essentiel.
Cela ne devrait-il pas être le contraire ?
(Pire encore, pour vivre longtemps, on cesse d'exister, volontairement).
Pourtant nul ne sait à quel moment sonnera pour lui le glas. Mais tous vivent comme si cela n'arrivera pas.
Alors que la seule certitude que nous ayons est bien celle que nous allons tous trépasser !

Donc, interrogez-vous sur ce que vous feriez si vous deviez mourir, vous saurez ce que vous devriez faire si vous deviez vivre !


Brouillard



L'histoire de ma vie



L'amour avec un con



J'ai fait l'amour avec un con
Un homme un con
J'ai fait l'amour avec un con
Un condom

Pourquoi j'ai dit « oui »
Non, non, non,
Pourquoi j'ai pas dit « non »
Oui, oui, oui,
J'ai fait l'amour un... hein

Parfois on se sent si seule
Mais dans l' fond tout l' monde est seul
C'est pas con

J'ai fait l'amour sans un frisson
Incontestable
J'ai fait l'amour avec un con
... un comptable

Pourquoi j'ai pas discuté
Normalement c'est ça qu'on fait
Non c'est pas un conte de fées

Pourquoi j'ai bu tous ces verres
Le contact n'était pas bon
Pourquoi j'ai pas mis mes verres
De contact c'est trop con

Lui recomptant l'addition
Et puis les moutons
Le temps de me dire à quoi bon
Et mon compte était bon
Pourquoi j' l'ai pas poussé hé hé hé hors de ma vue
Pourquoi je l'ai poussé dans mon lit cet inconnu
Comment tu t'appelles déjà je sais plus je sais pas
Comment tu t'appelles déjà je sais plus je sais pas

J'étais bourrée, inconséquente
J'étais condamnée, inconsciente

J'ai fait l'amour à contrecoeur
Il m'a même pas embrassé
J'ai fait l'amour en regardant l'heure
J' suis consternée

Mais comment s'en sortir ?
Oui, oui, oui
Mon Dieu, faites qu'il se tire
Oui, oui

J'ai fait l'amour avec un... hein

Parfois on se sent si seule
Mais dans l' fond tout l' monde est seul
C'est pas con

Comment tu t'appelles déjà ?
J' sais plus, j' sais pas,
Ha si j'étais plus concentrée
Tout serait moins compliqué

Comment tu t'appelles déjà
J' sais plus j' sais pas
Comment tu t'appelles comment tu t'appelles
Surtout me rappelle pas
Me rappelle pas ....

Adrienne Pauly - 2006

Fatiguée

Ereintée
Claquée
Epuisée
Exténuée
Lassée
Harassée
Crevée
Eclatée
Assommée
Excédée
Brisée
Accablée
Barbée
Cassée
Dévitalisée
Rasée
Saturée
Exaspérée
Soulée
Diminuée
Tuée
Ecrasée
Surmenée
Découragée
Broyée
Ecoeurée
Esquintée
Blasée
Pliée
Vannée
Dégoûtée
Vidée
Ennuyée
Barbée
Lessivée
Bassinée
Pompée
Découragée
Très énervée.




Amoureuse solitaire

Quand l'amour s'installe, il installe aussi les amoureux ... ensemble.
La vie à deux sous le même toit, puis plus tard à plusieurs avec les enfants, est un schéma social qui a une longue vie devant lui ... bien plus longue que celle de l'amour.
Le couple classique a de l'avenir, malgré les preuves de son échec, parce qu'il n'a, dans l'idée des gens, pour seule altérnative que le célibat. Et le célibat signifie pour beaucoup solitude et manque d'amour.
Deux notions qui font terriblement peur et que peu de gens supporteraient.
Le couple véhicule encore l'idée qu'on se fait du bonheur. Donc forcément son contraire correspond au malheur.
Pour construire son bonheur, au delà du besoin d'amour que tout être humain ressent, il y a cette course effrénée contre la solitude. Et l'association devient vite une adresse commune, des activités communes, des projets communs, des repas communs, une routine commune et ... des individualités communes ? Tout cela, sans même se poser de questions, naturellement. Parce que quand on s'aime, on vit ensemble, c'est comme ça. Aucune autre possibilité ne traverse l'esprit. C'est d'une telle évidence. Et bien sûr, une sincère envie. Mais aussi, parce que s'aimer véritablement c'est assumer la situation qu'on a choisie à un moment donné même quand celle-ci n'est plus satisfaisante et c'est surtout affronter des problématiques qu'on n'aurait pas eues si le choix avait été différent.
On croit s'assumer quand on persévère sur la route qu'on s'est tracée même quand celle-ci devient fausse.
Donc pour beaucoup, ne pas vivre à deux signifie vivre seul sans amour.
Et s'aimer, c'est former un foyer (couple légitime partageant le même loyer et le même lit... et les mêmes rancoeurs).


Des clichés, encore des clichés !
Depuis que je suis célibataire, j'aime à dire que je vois la face cachée des couples.
Je vois le comportement des hommes envers moi, si libre et si assumée, j'écoute les confidences qu'ils me font, à moi, si empathique et si heureuse. Exemplaire et idéale. Tsss.
Nous aspirons tous à une harmonie entre ce que nous sommes au plus profond de notre être et la vie que nous nous sommes construite ; c'est la clé du bonheur. Mais chez eux, s'est opéré un décalage, soit parce que quelque chose, la routine aidant, a changé en cours de route, soit parce qu'ils se sont trompés dès le départ, (L'amour rend aveugle, c'est bien connu). Et cette harmonie a disparu dans leur ménage, les rendant quelque peu amers et leur faisant perdre leurs repères amoureux.
Je peux dire que cela me conforte dans mon choix. J'aime la vie que je mène, j'aime ma solitude. Elles m'offrent ma liberté chérie, une liberté qui n'a plus de prix.
Malgré cela, je n'ai jamais été aussi amoureuse, si profondément, sincèrement et fidèlement amoureuse, de toute ma vie que depuis que je vis seule. Parce que je peux aimer sans concession, sans contrainte, sans attentes, sans rancoeur, et sans tâche ménagère partagée. Parce que mon amour est mis à l'épreuve saine du manque de l'autre, du besoin de l'autre. Parce que les jeux de séduction persistent et que le désir est protégé de l'érosion des habitudes quotidiennes. Parce que l'amour que j'ai pour ma liberté me fait respecter celle des autres. Parce que j'ai appris à aimer. Tout simplement.
Et cet état d'esprit me pousse encore à rejeter la vie à deux comme un tue-l'amour en même temps qu'il m'a merveilleusement enseigné à en écarter les risques. (Paradoxalement, il faut croire que cette expérience va me rendre apte à revivre avec quelqu'un ;-))
L'amour se passe des conventions. L'amour a besoin de respirer pour vivre. L'amour a juste besoin d'amour.
Alors, non, être célibataire ne signifie pas vivre sans amour (et réciproquement).
Et être amoureux n'impose pas de vie commune (et réciproquement).

Combien de personnes se sentent terriblement seules et sans amour au sein même du couple qu'elles forment ? D'après ce que je constate, malheureusement beaucoup. Et pourtant, elles ne remettent pas toutes en cause les liens sacrés du mariage ... En apparence, il va sans dire ! La fidélité a été remplacée par l'hypocrisie.
A l'ère de l'individualisme, on cherche sa propre satisfaction et son épanouissement personnel. Nous sommes plus libres aujourd'hui qu'hier, beaucoup des antiques tabous sont passés dans la "normalité" tel le libertinage, la conscience et la lucidité sont exacerbées, les facteurs d'échec du couple sont connus, les tentations sont nombreuses auxquelles on ne veut plus résister, la notion d'amour éternel est relativisée, et la recherche du plaisir et du loisir est devenue prépondérante.
Et pourtant, rien n'a changé. Quand on aime, on s'oublie. Inconsciemment, le couple et davantage le mariage scellent encore à notre époque un sentiment de propriété de l'autre, et réciproquement d'appartenance. Des obligations se créent qu'on appelle "responsabilités", des engagements déclarés mais aussi tacites (les pires) se mettent en place. Le shéma social ancré dans notre inconscient collectif fait son oeuvre. Personne ne peut le nier. On reproduit à l'infini les archétypes que nous apprend notre culture et notre éducation, même en croyant s'en libérer. Par exemple, interrogez la population maquée, elle répondra que la fidélité est la condition sine qua none du bonheur du couple (y compris les personnes adultères) ainsi que les concessions (y compris les égoïstes).
L'individu a changé sans avoir su faire évoluer les codes qui régissent sa vie. Du coup, notre société crée des insatisfaits voire des malheureux. Alors on s'autorise à compenser, secrètement, le plaisir et le désir errant en dehors du foyer, et on ment pour avoir la paix.
Immanquablement, on perd l'autre de vue.
Et dans un couple, on finit par reprocher cette désharmonisation à l'autre.
Parce qu'il est plus simple de reporter la faute sur quelqu'un d'autre que d'assumer honnêtement ce qu'on est, de savoir exactement ce qu'on veut ou d'accepter qu'on a changé. (ben oui, parfois, les désirs changent et l'amour peut se faire la malle).

Alors, non, me contrediriez-vous, tous les couples ne sont pas malheureux de vivre ensemble.
Certes. Heu ... combien ? Et pour encore combien de temps ? Et pour de vrai ? Pour moi, la vie à deux ne peut rendre heureux (je veux dire, heureux à mort, heureux totalement, heureux à fond, bref ...) que les vais tempéraments fusionnels ainsi que leurs vrais opposés, de moins en moins nombreux sur cette terre. Tous les autres à mon avis y trouveront des manques.
Et, alors, me direz-vous, le divorce existe et quand on en a marre, on n'a que se barrer ! Bien sûr, et 1 couple sur trois en France continue à s'en servir (j'en suis le parfait exemple), et si on ajoute les concubins, la séparation touche un couple sur deux.
Par ailleurs, les ruptures frappent désormais plusieurs fois au cours d'une même vie, parce que, je te le donne en mile, tout le monde recommence ce qu'il n'a pas réussi une première fois (souvent en recomettant les même erreurs et toujours par peur de la solitude).

Là ça devient intéressant.
Car j'ai pu observer, outre ceux qui ne s'aiment plus d'un commun accord (et qui ne méritent pas qu'on fasse une thèse sur eux parce qu'ils font le bon choix), que les couples qui se séparaient n'étaient pas forcément les moins amoureux et que les couples à la dérive (où la trahison, le mensonge et autres vacheries ont trouvé leur place) ne se séparaient pas toujours.
Pourquoi ?
Mmmm...
Et bien, je crois que c'est parce que rares sont les personnes qui agissent directement par amour.
Dans le premier cas, les individus ont voulu changé de vie parce qu'ils la considèrent comme contraire à l'image qu'ils trouvent chez les autres du bonheur ; dans le deuxième cas, ils portent leur engagement comme un sacerdoce (du style, j'ai signé pour en chier, et bien j'en chie, voilà !).
Les premiers partent parce que leur personnalité est soit-disant en danger et que leurs aspirations étaient finalement autres ; les deuxièmes restent parce qu'ils se persuadent qu'ils ont tout pour être heureux et qu'ils sont rongés par la mauvaise conscience de ne plus aimer leur conjoint (rajoute des enfants, et tu es mort !).
Ceux-là fuient la routine en éspérant trouver mieux ; ceux-ci restent alors qu'ils aiment ailleurs.
Dans les deux cas, ils mélangent les signes extérieurs de bonheur avec leur idéal (à différencier du rêve ou du fantasme. L'idéal est ce pourquoi notre être est fait pour trouver son accomplissement).
Les uns courent après une meilleure situation qu'ils ne trouveront jamais parce qu'ils n'auront jamais de cesse de la rêver, quand les autres s'immobilisent, pétrifiés par la peur de reproduire à l'identique là-bas ce dont ils ne veulent plus ici.
Tout cela parce qu'ils n'ont jamais écouté leur coeur et qu'ils sont dirigés par leur raison plus que par leurs sentiments.
C'est tristement affligeant. Pathétique.
(Bon j'ai entendu dire que certain(e)s quittaient leur conjoint(e) pour leur amant(e), mais je n'en parle pas, parce que ce n'est qu'un bruit de couloir que je n'ai jamais pu vérifier par moi-même).
Et c'est leur paradoxe : ils raisonnent mais ne comprennent plus rien à rien. Ils sont perdus. Ne se comprennent pas eux-mêmes, ne comprennent pas l'autre, ne se sentent pas compris par l'autre. Et toute cette incompréhension finie par être confondue avec le désamour, et la tentative de compréhension avec de l'amour. Certains se quittent alors qu'ils s'aiment parce qu'ils ne se comprennent plus sans tenter d'arranger les choses, sans lutter, en baissant les bras. D'autres restent ensemble malgré tout, malgré tous les efforts épuisants pour maintenir un semblant d'amour, dans une immense illusion, en fermant les yeux.
Au final, ils agissent ou n'agissent pas pour de mauvaises raisons, presque toujours par lâcheté, jamais par amour. Et tous pensent faire exactement le contraire.


Alors, moi, je dis (référence au film "le coeur des hommes") :

"Qu'est-ce qu'on ferait si on était moins cons ?"




J'ai résisté à la tentation de mettre le morceau de Lio du même titre que ce post

Dans ce monde


Dans ce monde
Vidéo envoyée par mrblacknega
Je n'écoute que très rarement du rap mais celui-ci est cher à mon coeur.
Ils ont beaucoup de talent et j'espère un bel avenir devant eux.
Ils méritent de réussir.

BlackNega et Grisha sont ensemble sur ce morceau, un de leurs premiers. Chacun est sur le point de sortir son propre album, et les deux ont été enregistrés dans le home studio d'un certain Ramon Cotta.
Bonne chance à eux.

Si vous tombez dessus chez votre disquaire, n'hésitez pas à les acheter.

L'ironie de mon sort

Selon une statistique dégotée sur le net, 12% des couples français se rencontrent sur leur lieu de travail. Et il ne s'agit là que des couples qui deviennent légitimes, parce que, ATTENTION, sur 35 000 européens interrogés, près d'une personne sur deux avoue avoir eu des relations "amoureuses" au bureau. C'est énorme, non ? Je crois que je vais observer mes collègues de plus près ;-). Ce chiffre inclut à mon avis les relations de séduction platoniques, les amourettes de passage, les aventures extraconjugales ou les simples histoires de cul d'une fois mais aussi les belles et longues histoire d'A qui finissent mal en général.

Ceci-dit, cela ne m'étonne guère. Je crois même participer activement à l'augmentation de cette stat. Pour moi, mon milieu professionnel a toujours été une source inépuisable de rencontres. Outre la naissance de la grande majorité de mes amitiés, j'ai eu des aventures amoureuses ou sexuelles avec une dizaine de collègues, (pour la moitié mariés mais chuuut). Sans compter les jeux de séduction qui n'ont abouti à rien (mes plus grands regrets. Soupir) ni les avances que j'ai repoussées. Oui, quand même, ça m'arrive.

Je sais, je sais, pas de quoi être fière mais je ne peux pas résister, c'est pas ma faute. On me les colle là, juste sous mon nez, moi, pauvre célibataire en recherche d'amouuuuur, pffff ! (Primo, ramené sur mes 10 ans de carrière, ça ne fait pas tant que ça ! Bon ok, l'une d'elles dure depuis plusieurs années, mais faut pas le dire. Deuxio, je ne trompe personne moi, et toc!).

Et puis, moi, je dis, après tout, il n'y a pas de mal à joindre l'utile à l'agréable. On se fait assez chi.. comme ça au boulot !

La direction dans laquelle je travaille depuis plus de 4 ans est bénie : en plus d'avoir une activité qu'exercent en majorité les hommes (autour de la trentaine en plus), elle recrute régulièrement. Si bien que mon œil de chasseresse est toujours à l'affût et mon pouvoir de séduction sans cesse mis à l'épreuve. Le bonheur en somme !

Un revers toutefois demeure à la médaille : à cet âge, les jeunes gens beaux, intelligents et bien sous tous rapports je me comprends sont souvent en couple et les moches cons et coincés sont tous seuls (allez savoir pourquoi). Honnêtement, je préfère de loin un mec marié beau qu’un célibataire laid (non, non, j’ai cherché longtemps, je vous assure, les beaux ne sont pas célibataires). Ce qui complique légèrement la prise d’initiative et carrément le passage à l’acte. Mais globalement ça peut être agréable et excitant tant qu’il ne s’agit que d’une histoire sans sentiments. Bref, ça fera peut-être l’objet d’un autre post. En tout cas, s’ils disent oui, je ne dis pas non. Faudrait être stupide, non ?

Parmi les deux dernières recrues, un me plait beaucoup (au moins, physiquement, c'est un bon début), contrairement à son comparse qui n'est vraiment pas terrible. Et comme par un heureux hasard, le tout nouveau tout beau est celui avec lequel je vais être amenée à travailler le plus souvent. Je sens déjà mon petit cœur de femme sensible et romantique vibrer comme mon petit canard (Hum hum, bref).

Après investigation, un s'est avéré célibataire et l'autre marié ...

Et devinez lequel !

Argh, brrrr, pfff, tsss, :-)

De l'air !!!

Un jour,
Je prendrai les airs.
L'air de rien.
Avec un air de ne pas vouloir revenir en arrière.
Serait-ce une bouffée d'air ? J'en déséspère !
Comme si j'avais besoin de m'extraire ...
Un peu, faut être sincère !
On fait la paire, c'est clair, mais cela suffit de ce désert. J'en ai assez de l'air de votre absence ; c'est hebdomadaire !
J'ai l'air de rien. Juste d'un dessert. Et ça m'énèrve !
J'avais naguère des mélodies en tête, des airs de fête.
Mais vous ne m'avez offert que des des aires de repos !
Depuis, je me terre.
Je voudrais être une tête en l'air. Ignorer que vous me faites la misère, pervers !
Ne plus être un air chic et entraînant, mais un air de tempête. Mais voilà, je ne sais pas bien faire.
J'enrage, vous ne savez que vous taire.
Votre ego m'altère.
Alors, je vous fais la guerre.
Comment vous plaire, mon cher ?
Trop d'air tue l'air. Arrête, tu m'exaspères !
J'étouffe. Sûrement cet adultère...
Et toutes ces paroles en l'air !
Je veux vous sentir, partager votre air. Je voudrais ne plus pouvoir vous sentir.
Telle est ma prière.
Amère, moi ? Mon coeur est juste à l'envers.
Et si je préfère aller voir la mer, aurez-vous l'air de vous en faire ?
Mais même de cette manière, c'est moi qui perds.
Et si je ne revenais guère ? Quel air prendrait votre tête ?
Sans moi, votre repère, vous cesserez d'être.
Vous êtes au courant, d'air vous passerez à néant.
Voulez-vous tout foutre en l'air ?
Bah, vous avez l'air confiant.
Mais quel air est-il ? L'air d'en prendre un peu.
Arg ! Je vous le jure, je vous désairiterai ...
Un jour.

Si seulement vouloir était pouvoir

Je veux du vrai
Je veux du grand
Je veux du beau
Je veux de la paix
Je veux du chaud
Je veux de la solitude
Je veux du "Un jour, j'irai à New York avec toi"
Je veux du plein
Je veux du pur
Je veux de l'éternel
Je veux de l'extraordinaire
Je veux du soleil
Je veux du calme
Je veux de l'eau
Je veux du haut
Je veux de l'infini
Je veux du silence


Je voulais juste rester là-bas ...






Et une bougie, une !

voilà, ça y est, mon blog a un an !
C'est drôle, j'ai l'impression à la fois que le temps est passé à une vitesse folle et que cette période est très lointaine.
J'essaie de me remémorer les événements merveilleux qui ont marqué cette année ... (réfléchis) ... hum hum, voyons voir ... (réfléchis plus) ... ah oui ! ah non, c'était l'année d'avant ... Brrrrr ... (réfléchis mieux) ... bon et bien, j'ai du oublier les meilleurs moments probablement. Satanée mémoire !!!
Bref, un an, c'est bien pour un blog, non ? Oui oui, c'est super ! Bon, ok, j'ai été juste un peu morte la moitié du temps, mais ça ne compte pas. L'important c'est que je sois encore là à la date anniversaire pour déclarer mon blog en activité.
Et un an, c'est bien pour une vie ?
On peut faire plein de choses en un an, douze mois c'est looooong !
Oui, on peut ... si on peut.
Bah ... t'inquiète, c'est que je n'ai pas voulu, c'est tout.
En tout cas, je sais désormais que les cheveux deviennent longs en une année, si on ne va plus chez le coiffeur.
Donc, voilà, 1er fait marquant : je n'ai plus les cheveux courts comme l'année dernière. (ouf, enfin un !).
M'en fait, y'en a plein des faits marquants, quand j'y pense.
J'ai maigri, je suis passée en degroupage total, j'ai acheté un écran plat 82 cm (je compense, je compense), j'ai laissé mon chat adoré à mes parents pour qu'il soit plus heureux (je ne suis pas une égoïste, MOI !), ma grand-mère maternelle est morte, j'ai arrêté de me ronger les ongles, mon père a eu 60 ans (quelle fiesta, Mamma mia), le dentiste m'a nettoyé les dents (depuis 7 ans, il était vraiment temps), je me suis faite draguée par mon ancien boss (grand moment de solitude), je me suis faite virer d'une boite de nuit parisienne pour cause de tentative de coït avec un bel inconnu dans les toilettes (même pas honte, toc ! mais Grrrr, tentative avortée du coup), j'ai franchi une de mes limites en dévirtualisant deux relations nées de mon blog dont une est devenue une amie que j'adore, j'ai du avoir autant de parties de jambes en l'air à deux qu'à plusieurs, j'ai fait le plus beau voyage de ma vie (d'ailleurs, je ne m'en remets toujours pas).
C'est fou tout ce qu'on peut vivre d'expériences palpitantes en un an ! Posez-vous la question, vous verrez, vous en serez les premiers étonnés.

J'ai l'impression de n'avoir pas vraiment changé depuis l'an passé, que rien d'essentiel ne s'est produit. Je crois que personne ne se rend compte de ce genre des choses à l'échelle d'une révolution terrienne, à moins de vivre un revirement radical (ce qui n'arrive pas tous les jours).
La vie n'est pas faite que de coups d'éclats, elle est avant tout linéaire et tranquille, et elle oeuvre le plus souvent lentement et en silence. Elle progresse preque inconsciemment, mais elle progresse.
Le bonheur c'est, à mon avis, assumer cela, accepter de ne pas vivre que des moments inoubliables ou accomplir des choses extraordinaires ou encore rencontrer plein de gens formidables. Mais c'est aussi avoir le courage de ses envies quand la vie n'est plus satisfaisante.

Donc, non, je n'ai pas changé. Certes, j'ai vieilli. Et j'ai muri aussi.
Certains aspects s'éclaircissent, d'autres se renforcent, d'autres s'appaisent.
Mais je suis toujours la femme que j'étais le 8 novembre 2006, un peu plus assumée, presque totalement épanouie. Je vis en accord avec ce que je suis.
Bien sûr, des larmes il y en a eu. Bien sûr, j'ai vécu un drame. Bien sûr, je vis une histoire douloureuse.
Et alors ? Il y en aura d'autres. C'est ça, se sentir en vie. Vivre pleinement ce qu'on est. Sans fioritures ni illusion.
J'existe comme je suis : la tête dans les nuages et les pieds bien sur terre.


Alors, bon anniversaire mon blog adoré. Je te souhaite pour ta prochaine année de me ressembler un peu plus.

Définition appropriée

- C'est quoi un égoïste ?
- C'est quelqu'un qui ne pense pas à moi.


Le Maître d'école



Précision certifiée après longue expérimentation :

L'égoïste n'est pas tant celui qui ne voit que son nombril que celui qui n'admire que son trou du cul.


Comparons ce qui est comparable

Juin 2007.

J'étais tranquille, j'étais pénarde.
Je ne demandais plus rien à personne à part peut-être un peu de piment pour relever ce calme plat.
J'étais là depuis quelques minutes qui m'ont paru trois longues années sans plus rien attendre quand soudain :

- "Mademoiselle ? J'ai une heureuse nouvelle à vous annoncer."

I'me veut quoi lui ? Il peut pas me laisser bouffer en paix ! Encore un pervers qui n'en veut qu'à mon cul ! D'accord, c'est le patron, mais ce n'est pas une raison pour me distraire !

- "Il y a quelque temps, nous avons décidé d'organiser une sorte de jeu afin de récompenser une de nos clientes régulières. Nous avons attribué secrétement à nos deux clientes préférées une série de numéros puis nous avons procédé à un savant et complexe dépouillement pour les départager. Et j'ai l'immense plaisir de vous informer que vous avez gagné le gros lot. Le concours a été difficile et le choix cornélien, je vous l'avoue, mais désormais je suis certain que vous êtes la bonne. Il n'y a plus l'ombre d'un doute."

I'se fout de ma gueule, celui-là ! Il veut pas me lâcher un peu. Pourquoi je ne tombe que sur des menteurs limite mythomanes ? En plus, la chance ne me sourit guère et je n'ai jamais rien gagné. Et puis, d'abord j'ai gagné quoi ? Un canard connard vibrant ?!

- "Je comprends que vous soyez surprise et méfiante mais pour vous prouver que je suis sincère et que je respecte mes engagements, voici le chèque libellé à votre nom."

Pt'ain, tous ces zéros ... C'est .. c'est ENORME !!! Heu ...C'est quoi le hic ? Y'a forcément un hic ! Ce genre de trucs n'arrive jamais que dans les rêves. C'est une mauvaise blague, c'est sûr !

- "Mademoiselle, ceci n'est en aucun cas une plaisanterie. Elle serait de fort mauvais goût, et ce n'est pas mon genre. Je suis un homme sérieux, moi, et j'ai beaucoup réfléchi avant de lancer ce concours. Et j'ai donc l'honneur de vous déclarer l'heureuse gagnante."

Heu, j'y crois ou j'y crois pas ? Il a l'air louche quand même. Cela fait des années que je fréquente ce lieu et la considération de ce type envers moi n'a jamais dépassé la hauteur de ma ceinture !

- "Vous savez Mademoiselle, la fidélité doit toujours payer un jour ou l'autre. Alors, vraiment, j'insiste pour vous convaincre. Je vous remets le certificat officiel qui vous apporte la preuve formelle du bon déroulement du dépouillement et qui atteste sur l'honneur que la deuxième candidate a été éliminée en votre faveur. Il ne vous reste plus qu'à signer les formalités nécessaires à l'acquisition définitive de vos biens."

Bon ok. Je veux bien y croire. Youpiiiiiiiiiiiiiiii ! Heu ... du calme, du calme ! Je mime une mine flegmatique. Y'a des conditions ? On ne gagne jamais sans conditions.

- "Félicitations Mademoiselle. Désormais, vous êtes une femme comblée. Je vous souhaite tout le bonheur du monde et de bien profiter des gains de ce grand jeu sans conditions d'achat. Faites-moi confiance, je suis honnête. Allez, signez là !"

Alors, ça, si je m'y attendais ! Il faut bien l'avouer, j'ai été la meilleure (mais à quoi ?) ; donc c'est sûrement bien mérité ! La chance a enfin tourné, il était temps. Quel bonheur !

- "Toutefois, pour des raisons légales et morales, vous ne disposerez totalement des fonds que dans quelques semaines. Mais soyez rassurée, tout se passera bien, j'ai tout prévu. Et ça vous laissera le temps de vous y préparer."


Je n'étais pas tranquille, et encore moins pénarde.
J'attendais, au même endroit que trois semaines auparavant, que me soit remis avec solennité ce qui désormais m'était acquis.
Des projets plein la tête, tous aussi heureux les uns que les autres, je m'égarais dans mes rêves d'une nouvelle et merveilleuse vie qui allaient enfin devenir réalité quand soudain :

- " Mademoiselle, je suis au regret de vous annoncer que nous avons commis une erreur. Je ne saurais vous expliquer avec exactitude ce qui s'est passé, je ne le comprends pas tout à fait moi-même, mais nous nous sommes trompés dans le dépouillement. Et ce, indépendammnent de notre volonté. C'est comme cela, c'est tout. Donc voilà, la gagnante c'est l'autre, pas vous. Après réflexion et une étude approfondie, ses chiffres se sont révélés être meilleurs que les vôtres. La vie est ainsi faite. Mais je tiens à vous dire que nous vous gardons tout de même dans nos listes au cas où nous souhaiterions refaire un nouveau jeu. Donc, ne vous éloignez pas trop. A très bientôt, et sans rancune !"

TrueMe show


Parfois, lorsque je suis seule, il m'arrive de me demander ce que sont en train de faire les autres.
J'arrive à peu près à deviner ce que mes proches, ceux dont je connais la vie, font.
Mais combien de gens font l'amour au moment précis où je commence à me caresser ? Combien d'enfants sont assassinés quand je suis sur le point de m'endormir paisiblement ? Est-ce qu'il serre fort sa femme contre lui pour tenter une ultime réconciliation ? Est-ce que des super-héros sont en train de déjouer un attentat terroriste à Paris ? Est-ce que des scientifiques ont permis d'éviter une éruption volcanique ?
J'ai l'impression que rien n'existe dès lors que je ne le vois pas, comme si le monde se limitait à la perception que j'en ai.
Par exemple, je suis toujours étonnée de constater, quand je croise d'anciennes connaissances pas vues depuis des années, qu'elles ont changé, qu'elles sont devenues adultes, qu'elles ont fondé une famille, qu'elles ont une nouvelle voiture (mais j'avoue adorer découvrir que les petits leaders prétentieux de jadis sont devenus de vrais beaufs ! Ca, c'est génial parce que c'est systématique :-)) etc., comme si leur vie avait été suspendue dès lors qu'elles sont sorties de la mienne. Ce doit être ce qu'on appelle le processus de fixation des souvenirs créé par la mémoire.
Quant à tous ces anonymes qui passent ou qui gravitent autour de moi, je les vois, ils sont bien réels et pourtant ...
Cette femme élégante qui passe furtivement devant moi quand je suis à la terrasse d'un café, quel peut bien être son métier ? Où va cet avion perché dans les nuages quand je sirote mon coca light ? Y a-t-il parmi les passagers un homme que je pourrais aimer ? Et ce type poussant le landeau de son bébé, est-il heureux ? Ces deux-là sont-ils amants ? Il y en a forcément un au milieu de cette foule grouillant sur ce quai de gare qui a le SIDA.
Ces questions me traversent quelque fois l'esprit, quand celui-ci s'égare, mais ont finalement très peu d'importance.
Car j'ai ce sentiment étrange que tous ces inconnus ne sont que des figurants, des acteurs plus ou moins passifs dans ma vie, qui cessent d'exister une fois qu'ils ont tourné au coin de la rue et qu'ils disparaissent de mon champ de vision.
Je me dis qu'un jour, je devrais en suivre un, juste pour vérifier s'il ne retourne pas en coulisses pour retirer son costume.

La vérité si je mens

«La vérité est une valeur humaine et une qualité du discours, en ce sens qu' un énoncé, s'il est vrai, exprime une concordance à des faits empiriques ou une cohérence du raisonnement : il est vrai que ce qui est, et cela est vérifiable.»
Source : Wikipédia.

Simple définition pour un terme philosophiquement complexe.
Car elle sous-entend que soit on fait une confiance aveugle dans le discours soit on a une preuve irréfutable des faits comme par exemple un enregistrement vidéo.
Et encore, serions-nous certains de détenir la vérité ?
Parce que justement, dès lors qu’on se met en quête de la vérité c’est que l’on ne possède aucune preuve et que a fortiori on ne fait pas confiance.
Donc, comment faire ?

La tactique la plus couramment appliquée pour essayer d’atteindre la vérité sur un événement est d’interroger les protagonistes sur ce qu’ils ont vu, fait ou ressenti, et si possible de faire un recoupement avec des éléments concrets.
S’il s’agit d’une personne seule (où étais-tu hier entre 22h et 23h30 ?), vous allez poser des questions, observer la réaction, le ton de la voix, reposer la même question quelque temps plus tard pour vérifier la concordance, jeter un œil dans son agenda, lui demander de vider ses poches (les fouiller à son insu relèverait d’une méfiance malsaine ! Clin d’œil à une amie), etc. Au final, vous serez sûr de détenir la vérité quand vous considèrerez que tous les doutes et zones d’ombres sont levés.
L’exercice devient bien plus intéressant lorsqu’il implique plusieurs personnes, car celles-ci nous donnent souvent des versions différentes des faits.
Demandez à vos amis pourquoi ils sont en froid : c’est toujours la faute de l’autre.
Assistez à un procès : les récits divergent voire s’opposent.
Qu’en penser ?
Forcément un d’eux ment. Et si l’autre dit le contraire, il dit donc vrai.
A moins que tous ne mentent.
Mais s’ils disaient tous la « vérité » ? S’ils avaient tous raison ?
Non, non, non ! Impossible. Notre conditionnement culturel nous oblige à penser qu’il n’existe qu’une seule version de la vérité. Ah oui ?

Considérant qu’«il faut distinguer la vérité de la sincérité, qualité morale qui relève de l'intention de ne pas tromper» (source : Wikipédia), la sincérité pourrait-elle alors aller à l’encontre de la vérité ?
Chaque événement étant vécu de façon totalement différente par les protagonistes en raison de leurs sentiments, de leur vision du monde, de leur ouverture d’esprit face à ce qui se passe, de leurs espoirs, de leur intelligence, de ce qu’ils n’ont pas réussi à voir ou à apercevoir, de ce qu’ils ont oublié ou de ce que leur mémoire a modifié, peut être rapporté avec sincérité, non ?
Par conséquent, peut-on être sincère à 100% et ne pas dire la vérité ?
Le cas échéant, où se situe la vérité ? Se limite-t-elle à la véracité des faits sans tenir compte des aveux honnêtes?
Dans le cas contraire, un menteur doué qui arrive à nous convaincre avec preuve à l’appui de sa sincérité ne peut-il pas nous amener à admettre comme vrai ce qu’il raconte ?

Wikipédia précise qu’«il faut également distinguer la vérité de la vraisemblance qui peut contenir une apparence, ou une probabilité du vrai».

Pourtant, en comparant les récits et en analysant les preuves avancées, c’est tout de même la vraisemblance qui est communément admise comme vérité.

La vérité ne serait-elle donc qu’un compromis acceptable issu de la confrontation des opinions, ne prenant en compte que les points communs, et considérant les divergences et incohérences comme des mensonges ?

Mais surtout, ce qui n’est pas explicité dans la définition du dictionnaire, la vérité n’est-elle pas avant tout ce que nous croyons comme vrai ? Une sorte de certitude qui nous convient, admise et acceptée, individuelle ou commune au monde, que seules des preuves contraire pourraient réfuter un jour ou l’autre ?

Et là, naîtrait une nouvelle vérité … ( ?)


NB : Si on ne s’en tient qu’à la définition du dictionnaire, alors d’une part mon post est hors sujet et d’autre part la vérité n’existe que dans de très rares cas.


Une sorte d'anniversaire

Voilà un an jour pour jour que j'ai découvert l'existence de Madame Noire ; une découverte qui allait faire naître quelques jours plus tard ce blog que j'ai tant chéri.
Une terrible découverte !

Madame Noire, vous l'aurez compris, c'est presque moi, ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre.
Mais elle est née bien avant que je ne le sache.
Elle se terrait dans les confins de la bloggosphère, jetée en pâture sur la toile, racontée dans son intimité à des anonymes, peut-être même diffamée. Je n'ai jamais su ce qui se disait sur elle. C'est probablement mieux ainsi. Mais au moins aurais-je pu apprendre ce qu'elle représentait vraiment aux yeux de son créateur, qui j'étais vraiment pour lui.
Une amie a dit non loin d'ici que les gens étaient vraiment eux-mêmes dans l'anonymat de leurs récits bloggesques, qu'ils étaient plus sincères dans leurs sentiments que face aux personnes à qui ils aimeraient les exprimer. Elle a peut-être raison. Mais aurait-il été utile de fouiller dans les tréfonds torturés de l'âme de l'autre et ne vaut-il mieux pas croire en ses actes et paroles, avec toute la réserve nécessaire imposée par la lucidité ?
Qu'aurais-je appris de plus si j'avais pu tout lire ?
Pourtant, j'aurais aimé être sûre, à cette époque. En la débusquant, j'aurais voulu tout savoir sur Madame Noire !
Mais je n'en ai pas eu le loisir. Il était trop tard lorsque je l'ai découverte ; elle avait disparu, ne laissant derrière elle que quelques traces éparses de son brève passage sur la planète virtuelle. Elle avait cessé d'exister depuis longtemps en même temps que celui qui lui avait donné vie. Il faut dire qu'elle s'était faite discrète sur la fin et s'était eclipsée petit à petit derrière une autre, ne faisant plus que de brèves apparitions pour encore n'être que racontée, telle une image imaginaire, un léger souvenir.
Madame Noire était ma face à jamais cachée, ignorée par moi seule, celle que j'étais pour lui, mon auteur, ainsi que pour elle et pour tous ceux qui l'ont lu.
J'ai entraperçu un reflet mort-né de moi-même.
Oh oui Madame Noire, tu a été mon plus grand questionnement : sommes-nous seulement et avant tout ce que les autres pensent et perçoivent de nous ? Est-il bon de chercher à découvrir ce que l'autre cache précieusement dans les méandres de ses pensées ?

Alors, j'ai adopté ce nom.
Je l'ai endossé, comme pour l'apprivoiser.
Je l'ai épousé pour me réaproprier la vie qu'on m'avait violée.
Je l'ai fait mien car j'ai compris que les noms qu'on me donne en cachette ont bien peu de poids face à celui par lequel on m'appelle.
Et j'ai commencé à raconter au monde qui est Madame Noire, qui je suis vraiment, MOI !!!


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