Apprivoisée, et pourtant ...(suite)

Bon après, il se rend compte à quel point elle était importante : "Vous êtes belles mais vous êtes vides ... ma rose à moi ..." et bla bla bla.
Oui, une fois qu'il s'est fait la malle en la laissant plantée là sans secours.
Faut-il créer le manque pour comprendre ce qui compte vraiment ?
Mais ce n'est pas un peu trop tard ?
Elle doit être morte à cette heure-là, c'est sûr ! Ca ne doit pas tenir bien longtemps, une rose ; c'est fragile.
Il ne mériterait que ça !
Et quand bien même elle serait encore en vie, il va lui raconter quoi comme excuse à son retour après cette longue absence ? "Mais ma chérie, il faut me comprendre. J'ai voulu voir ailleurs (c'est MON droit merde !), j'ai vu qu'il n'y avait guère mieux (du moins, je n'ai pas trouvé. Sinon, pardi, je ne serais pas revenu) et finalement c'est toi que j'aime" ?
Ah donc, ce n'est pas le manque mais la comparaison qui nous ouvre les yeux, alors ?
Tout cela, bien sûr, en ayant pris soin de séduire à droite et à gauche sans aucun sentiment de responsabilité : "C'est ta faute, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t'apprivoise", sous-entendu : "Je t'avais prévenu, ne viens pas te plaindre maintenant".

Heureusement, tout le monde y gagne dans cette histoire, même ceux qui se retrouvent sur le carreau. Ben oui, à cause de la couleur du blé et du rire des étoiles. Les voilà bien avancés.
Et puis, ce n'est pas dit, mais je suis certaine que la rose, non seulement est vivante, mais elle l'a attendue bien sagement pendant tout ce temps et elle est bien heureuse de le retrouver.
Que c'est cruche une rose !

En tout cas, moi, personnellement, je le trouve un tantinet gonflé ce petit prince...


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