Moi, non plus, je n'ai pas changé
"Le drame réel et insoutenable est que la femme épouse l'homme en espérant qu'il va changer, et il ne change pas, alors que l'homme épouse la femme en espérant qu'elle ne changera pas, et elle change."
Jean Dion
Qui a fixé les lois des habitants de Mars et de Vénus ?
J'aurais un petit mot à lui dire...
J'aimerais comprendre pourquoi je n'ai pas changé, alors que pour une fois, me retrouver dans la norme m'aurait été d'un grand secours.
Je suis une femme tout de même ! Je pourrais quand même en avoir quelques caractéristiques !!!
Arghhh, au lieu de cela, non seulement je ne change pas, mais je ne réalise que trop tard que les autres, eux, ont bel et bien changé, y compris les hommes. Ce qui, d'après les comportements martiens et vénusiens communément admis, est un comble.
Le temps, au plus loin que je puisse me souvenir, n'a pas eu d'impact sur mes pensées, mes idées, mes sentiments. Et à la lecture de mes anciens écrits personnels et conversations électroniques, leur cohérence et leur constance au fil des années sont presque terrifiantes.
Il m'est très étrange de relire de vieilles lettres en ayant l'impression que je viens juste de les écrire.
Que s'est-il donc passé pour que je n'apprenne pas des épreuves qui ont été les miennes durant tout ce temps ?
Pourquoi n'ai-je pas eu le droit à la modification inéluctable des mes perceptions ?
Comment est-il possible que mes envies, mes désirs et mes sentiments n'aient pas été remplacés par d'autres, en dépit d'avoir été malmenés ?
Mon attachement au passé et mon obsession à vouloir comprendre les événements dans leur moindre détail peuvent-ils finalement me rendre aveugle et immobile ?
Je commence à enrager.
Parfois, j'ai l'impression de vivre en décalage temporel, en expérimentant les choses révolues à côté desquelles je suis totalement passée, tout en, a fortiori, éludant le présent (que j'éprouverai plus tard, immanquablement !). Or, on ne peut jamais connaître vraiment le passé, parce qu'il se modifie en même temps qu'on avance. Donc, je ne connaîtrai jamais vraiment mon présent...
Du coup, je ne constate les changements des autres qu'avec retard, alors qu'ils sont à nouveau en train de changer sans que je m'en aperçoive immédiatement. Et le pire, même ma connaissance, certes ajournée, de ces changements, n'influe pas sur ma vision et ne m'apporte aucune compréhension.
J'ai la sensation de louper la réalité, moi qui me dis si lucide !
Et de toujours rester la même, avec quelques rides en plus.
Finalement, je déteste le changement des autres et mon propre non changement.
Ou plus exactement, je déteste mon non changement face au changement des autres parce que je ne lui trouve aucun répondant.
Alors, est-ce une qualité de ne pas changer pour une femme ? Un homme voudra-t-il m'épouser ?
Etre fidèle à soi-même, c'est bien, mais quand ça joue contre soi ....
J'aurais un petit mot à lui dire...
J'aimerais comprendre pourquoi je n'ai pas changé, alors que pour une fois, me retrouver dans la norme m'aurait été d'un grand secours.
Je suis une femme tout de même ! Je pourrais quand même en avoir quelques caractéristiques !!!
Arghhh, au lieu de cela, non seulement je ne change pas, mais je ne réalise que trop tard que les autres, eux, ont bel et bien changé, y compris les hommes. Ce qui, d'après les comportements martiens et vénusiens communément admis, est un comble.
Le temps, au plus loin que je puisse me souvenir, n'a pas eu d'impact sur mes pensées, mes idées, mes sentiments. Et à la lecture de mes anciens écrits personnels et conversations électroniques, leur cohérence et leur constance au fil des années sont presque terrifiantes.
Il m'est très étrange de relire de vieilles lettres en ayant l'impression que je viens juste de les écrire.
Que s'est-il donc passé pour que je n'apprenne pas des épreuves qui ont été les miennes durant tout ce temps ?
Pourquoi n'ai-je pas eu le droit à la modification inéluctable des mes perceptions ?
Comment est-il possible que mes envies, mes désirs et mes sentiments n'aient pas été remplacés par d'autres, en dépit d'avoir été malmenés ?
Mon attachement au passé et mon obsession à vouloir comprendre les événements dans leur moindre détail peuvent-ils finalement me rendre aveugle et immobile ?
Je commence à enrager.
Parfois, j'ai l'impression de vivre en décalage temporel, en expérimentant les choses révolues à côté desquelles je suis totalement passée, tout en, a fortiori, éludant le présent (que j'éprouverai plus tard, immanquablement !). Or, on ne peut jamais connaître vraiment le passé, parce qu'il se modifie en même temps qu'on avance. Donc, je ne connaîtrai jamais vraiment mon présent...
Du coup, je ne constate les changements des autres qu'avec retard, alors qu'ils sont à nouveau en train de changer sans que je m'en aperçoive immédiatement. Et le pire, même ma connaissance, certes ajournée, de ces changements, n'influe pas sur ma vision et ne m'apporte aucune compréhension.
J'ai la sensation de louper la réalité, moi qui me dis si lucide !
Et de toujours rester la même, avec quelques rides en plus.
Finalement, je déteste le changement des autres et mon propre non changement.
Ou plus exactement, je déteste mon non changement face au changement des autres parce que je ne lui trouve aucun répondant.
Alors, est-ce une qualité de ne pas changer pour une femme ? Un homme voudra-t-il m'épouser ?
Etre fidèle à soi-même, c'est bien, mais quand ça joue contre soi ....
