Gabin et Valentin sont dans un bateau...

J'ai trouvé que cette année j'avais été plutôt épargnée par les mièvreries qu'on nous fait habituellement bouffer pour la Saint Valentin.
Il faut avouer que j'avais pris quelques précautions (et oui ! L'expérience est parfois payante) : zapper pendant les pubs, traverser à l'approche d'un fleuriste, d'un chocolatier ou d'une bijouterie-parfumerie-guimauverie, supprimer mes mails de réclame sans les lire, fermer la porte de mon bureau durant toute la journée du 14 pour ne pas écouter les plans des collègues-mâles-en poing pour cette merveilleuse soirée, partir tard pour éviter les bouchons causés par tous les crétins qui se se sont précipités dans les derniers resto encore libres (Connard, tu ne pouvais pas réserver ? Ca ne tombe pas tous les ans à la même date ?!), bref, appliquer les 3 règles d'or du bonheur qui sont de ne rien voir, ne rien entendre, ni rien dire.
J'avais réussi à me protéger de la débilité du monde ambiant et d'une indigestion certaine, et j'étais plutôt fière de mon coup... Jusqu'à aujourd'hui !

C'est toujours comme ça, (ça finit par m'épuiser d'ailleurs), quand on pense qu'on a évité la tempête et réussi à s'abriter, vlan ! elle nous rattrape un peu plus loin, pile quand on s'imagine que le beau temps ne peut que durer et qu'en conséquence (tragique) on a abandonné le bon vieux ciré jaune !
Une erreur de prévision, un décalage de timing, un retard de livraison, un moment d'égarement, une fausse appréciation, un mauvais jugement et boum ! On se retrouve embourbé, comme ça, d'un coup, sans avoir rien demandé d'autre qu'un peu de calme et de volupté (je laisse le luxe à d'autres) pour poursuivre sa route.
Remarque, ça rafraîchit... les idées !
Là, les miennes sont glacées...

Oh mais, non, dans ce monde de dégénérés, nul ne peut prétendre à un peu d'anormalité.
Je m'étais promis "la Saint Valentin ne passera pas par moi". Il fallait bien qu'elle m'atteigne, d'une façon ou d'une autre.

Foutez-moi donc la paix avec vos épanchements pathétiques et allez salir votre linge propre en famille.
Moi, je quitte le navire avant le prochain orage.



Ma moralité du jour :
A la Saint Valentin, je hais les humains
A la Saint Gabin, je les plains


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