Il faudrait voir à tout revoir,Les étincelles s’insinuentDans tout ce que l’on donne à voir ;L’audace est portée disparue …Il faudrait arrêter de dire« Le mieux, c’est l’ennemi du bien »Les beaux jours jurent de revenir ?L’espoir ment toujours aussi bien …Il faudrait voir à tout revoir,Demande au Soldat InconnuDans son costume de cadorS’il s’en sort, ou s’il est déçu ?Moi mon costume, je l’adoreMais il me traite en détenuAlors soit j’ai le diable au corps,Soit l’ironie, le feu au cul !Dès le départ, dès le début,On m’a menti – mais je l’ai su ;Dès le départ, dès le débutOn m’a menti – mais je l’ai su.Je fais l’impasse sur toutes les mainsQue tu serres quand je serre les poings,Mais l’énergie du désespoir,Elle fait main basse sur tous les miens ;J’en vois encore tant dans les garesA demi morts, à demi nus ;Ils n’espèrent plus rien du hasardEt nul ne leur mentira plus …Il faudrait voir à tout revoirDès le départ, dès le début –J’y ai cru, j’ai voulu y croire,On ne m’y reprendra plus –L’idéal est pour certains soirs,Voir pour certains individus,Avec lesquels on pourrait boireS’ils n’avaient pas déjà trop bu …Dès le départ, dès le début,On m’a menti – mais je l’ai su ;Dès le départ, dès le début,On m’a menti – mais je l’ai su.Me mentir ne suffira plus,Me mentir ne suffira plus,Me mentir ne suffira plus,Me mentir ne suffira plus !J’entends le car derrière le squareQui recueille parias et reclusEst-ce qu’à cette heure, il est si tard,Les menteurs se sont enfin tus ?J’entends les cœurs battre, et l’écartEntre eux se creuser – soudainJ’entends derrière des rires plus raresLa terreur gagner du terrain.Elista