Et ce mâle de chienne qui ne passe pas ...
Dépitée, effrayée, angoissée
Face à ce champ de mines qu'est devenue ma vie en quelques jours, quelles alternatives ?
Se lancer à corps perdu et à toute vitesse en fermant les yeux. Qui sait avec un peu de chance et de légèreté ...
Ou avancer pas à pas, en sondant et en analysant le terrain avant de poser le pied. Qui sait avec de la prudence et de la patience ...
Je crois que je vais opter pour un bon bain chaud d'asociabilité. Qui sait pendant ce temps les intrépides auront peut-être tout fait exploser ...
Je suis hantée par mon passé
Et par tous ses démons nés de mes erreurs
C'est souvent insupportable mais, comme un cauchemar, ils ne sont que fiction
Je finis toujours par me réveiller pour reprendre le cours de ma nouvelle vie
Alors, comment je peux faire maintenant qu'ils s'incarnent, comme ça, comme un cheveu sur la soupe, comme un message dans ma mailbox, pour me dire qu'ils vont sûrement mourir ?
Je fais diversion
A mon univers
De divisions en divertissements
Je diverge sur des verges aux divers tons
Je fais dix versions
D'amont uni vers aval terne
Des visions à l'envers
Je discerne des scènes
Où il verse son sang pour cents cents
D'aversion en dévotion
Je décime des cimes
Où les versants sont verts
Ou les vers sans son
Mais rien à faire
Je desserre ma digestion
Me ressers un dessert qui me dessert
En déversant son effet d'hiver dans mon unique verre
Avant j'étais nihiliste
Mais ça, c'était avant !
Le Néant m'est devenu inconcevable
Je ressens désormais ce besoin de trouver un pont entre la vie et la mort
Une façon de prolonger l'existence au-delà de la triste réalité
Tout en rendant l'absence atrocement concrète
Et j'ai compris l'urgence du souvenir et la raison des sépultures
D'une certaine façon, elle m'est revenue, comme pour dire "je ne peux être véritablement morte tant que je vis en ta mémoire"
Et il m'est impossible de souffrir une seconde séparation en la dispersant au vent
Je vois qu'elle n'est plus que quelques grammes de poussière reposant dans cette petite urne
Je sais qu'elle est partie pour toujours et que je ne la reverrai plus jamais
Mais je crois qu'elle a rejoint une grande forêt paisible où grimper aux arbres et chasser les papillons
Et j'espère, Ô comme je l'espère, que son bonheur se poursuit dans l'invisible
Elle est ici et ailleurs en même temps
Elle est si près de moi et tellement et horriblement loin
On peut voir, savoir, croire et espérer
La science et la croyance ne sont plus aussi opposées
J'en ai pris conscience et j 'en suis changée à jamais
Et après tout, le Phénix renait bien de ses cendres...
Repose en paix
Gambade de joie
Et si chacun d'entre nous portait sur le front le pourcentage d'évaluations positives qu'il a reçues tout au long de sa vie ?
J'imagine un annuaire mondial dans lequel nous pourrions laisser et consulter les notes et les avis sur nos relations.
Est-ce que nous continuerions à nous tromper sur les gens ?
Certaines personnes méritent de mourir
Ce n'est pas pour autant qu'on les tue
(Dommage !)
A défaut de courage et d'armes à feu, une clé peut faire l'affaire
Il n'avait qu'à pas me coincer !
D'autant plus en se garant sur une place pour handicapés sans avoir la carte...
Vivement que j'aie la mienne !
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